Avec mon petit gars de 2 ans et demi, nous sommes allés à « La plus grande expo sur l’histoire du jeu vidéo », Porte de Versailles à Paris, en avant première le 28 juin dernier : la Videogame Story!

J’étais plutôt excité de pouvoir revoir de vieilles consoles, les premiers jeux, entrer dans une ambiance gaming au fil des quelques décennies qui séparent le premier jeu vidéo et ceux d’aujourd’hui, et de voir le gouffre fabuleux représentait en un seul lieu.

Je me doutais que mon tout dernier n’y comprendrait rien, mais il était avec moi et j’étais content de partager cela avec lui.

Hélas, amère déception.

Oui, ils ont rassemblé une des plus belles collections de consoles et de jeux « anciens » en un seul lieu, et les ont même rendu jouables.

Mais cette expo ne dégage rien! Les pièces qui s’enchaînent sont noires du sol au mur, sans rien pour égayer l’ensemble. Les consoles sont côte à côte, tournent sur des écrans minuscules non surélevés, ce qui fait que si 4 personnes sont devant, ceux derrière ne voient rien.

Peu de choses indiquent la provenance des consoles, la construction des jeux, les équipes de l’époque, le contexte culturel ou sociétal, des présentations de pub de l’époque, le nombre de gens qui ont pu y jouer ou posséder la console… En fait, ce n’est qu’une succession de machines, de circuits qui font tourner des vieilleries. Aucune âme, aucun retour sur les équipes des pionniers dans le domaine…

Même les stands pour XboxOne et PS4 sont étrangement atones. On ne ressent rien. Y compris la présence de jeux sous OculusVR n’amène rien tant la mise en scène est plate.

Il est alors d’autant plus compliqué à un « vieux » joueur d’expliquer à un enfant ce qu’il a pu ressentir à son époque, ce que cela a pu lui faire de manier ces manettes étranges ou de jouer des heures durant sur des écrans minuscules à des jeux ridiculement laids. La comparaison ne tient pas : l’âme de ces premières machines, qui a rendu possible l’émergence toujours plus sophistiquée de l’immersion dans des jeux, est totalement absente et cela fait vraiment mal.

Il y avait juste un petit endroit avec de vieux dessins sur la présentation de création de personnages en sprites. Mais vraiment, c’est anecdotique…

Je n’étais donc pas trop d’humeur à expliquer quoi que ce soit à mon tout jeune fils. Il aurait été plus grand que limite j’aurai eu honte de présenter Space Invaders comme l’une de mes plus grosses claques étant enfant, et qui m’a fait entrer de plein pied dans le monde numérique.

Par contre, étrangement, le guide officiel de l’expo – le bouquin donc – est pas mal fait du tout! Et au moins, on apprend des choses.

Essai loupé donc, dans cette tentative d’être « La plus grande expo sur l’histoire du jeu vidéo ». Va vraiment falloir qu’ils fassent mieux à un autre moment, là, c’est du grand vide…

Mon verdict est donc sans appel : n’y amenez pas vos enfants, ils vont se foutre de vous et vite revenir sur leurs consoles, tablettes et autres smartphones!